Je n’ai rien publié pour l’instant ( mon livre va paraitre prochainement ), mais je peux affirmer avoir toujours pratiqué ce que j’ai enseigné.
J’ai eu des élèves célèbres comme Marie-Sara, Jean-Luc Delarue… et d’autres moins comme Laurent Galtier, garde républicain depuis 26 ans, Laurence Sautet du Cadre Noir,etc…
L’idée directrice de mon enseignement est qu’il faut assouplir les hanches d’un cheval pour au final assouplir surtout ses épaules.
Détacher les hanches d’un cheval pour mieux détacher ses épaules, et tout cela en utilisant uniquement des exercices gymnastiques.
Ne jamais ainsi perdre de vue l’absence naturelle de rectitude chez le cheval, décuplé par le fait qu’il doit supporter un poids sur son dos, et tout cela sans liaison osseuse entre l’avant-main et l’arrière-main.
On parle souvent de légèreté mais elle n’est rien sans l’appui égal et constant sur les deux rênes.
Cela n’est possible que si l’on prend soin d’aider le cheval au lieu de vouloir appuyer sur des boutons en le considérant comme un animal-machine.
Le simple bridon est tout ce qui donne toute sa fleur à la légèreté. Celle-ci n’étant jamais obtenue par des effets spasmodiques d’éperons, mais par la recherche de l’équilibre et des moyens naturels dont le soutien essentiel est une « assiette ouverte ».
L’idéal équestre est que la main devienne impulsive, et comme le disait G. Steinbrecht dans le Gymnase,
« Jouissance réservée à quelques rares mortels ».
On pense souvent que cet idéal est l’apanage d’écoles célèbres… Songez surtout qu’une institution ne vaut que parce qu’elle est instituée !!!
Bien que les livres soient faits pour ceux qui savent déjà, il est bon de les consulter pour les comparer à sa propre praxis.
C’est ce qui m’a fait penser que le premier livre du « Siècle des Lumières » est bien celui de ‘ L’Ecole de Cavalerie « de M. de la Guérinière « .
Mes études philosophiques m’ont au moins appris à lire.
A comprendre par exemple que réduire la pensée de « Robichon « à la seule « Epaule en dedans « est une méconnaissance totale de celle-ci.
A nous de la dévoiler avec une économie de moyens : sans éperons, sans moyens de coercitions inertes, etc….
On est loin de ce poison disséqueur, fossoyeur que l’a été « Baucher « et tous ceux qui le suivent sans savoir même qu’ils font du « bauchérisme «.
Un demi-écuyer portugais m’a dit un jour : « Vous voyez, peu de gens ont pratiqué ce qu’ils ont écrit «.
Il faut l’avoir vécu pour le dire !!!
Daniel Lerpinière